LE BESTIAIRE FANTASTIQUE DE XENOPHILIUS LOVEGOOD
Tu trouveras ici des extraits du livre Le Bestiaire fantastique de Xenophilius Lovegood, que notre chère Luna Lovegood-Scamander a rédigé en hommage à son père, et dont elle a gentiment accepté de nous livrer, en primeur, quelques pages. Cet ouvrage m'est d'autant plus cher que Luna m'a demandé d'en écrire la préface.
Luna Lovegood-Scamander
LE BESTIAIRE FANTASTIQUE DE
XENOPHILIUS LOVEGOOD
Préface
« Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas une chose qu'elle n'existe pas. » (1)
Xenophilius Lovegood
Xenophilius Lovegood...Le nom définit si bien le personnage. D'abord, le nom de famille : Lovegood, «qui aime le bien». Pour cet homme, le bien est non seulement un but, mais un moteur essentiel pour atteindre ce but. Le bien est l'énergie qui fait avancer, la force qui permet de surmonter les obstacles. Lovegood est intrinsèquement lié au bien. Il n'y a pas chez lui opposition entre bien et mal, puisqu'il ne connaît et ne désire que le bien. C'est cette pureté d'esprit et de coeur qu'il a d'ailleurs transmise à sa fille.
Mais Lovegood est aussi Xenophilius, de «xeno» et «philos», deux mots grecs signifiant respectivement «étranger» et «amour» : amour de ce qui est étranger. S'il aime le bien, qui fait partie intégrante de son être, Xenophilius aime aussi ce qui est étranger - donc, tout ce qui est extérieur à lui.
L'opposé de Xenophilius, c'est xenophobos : xénophobe, celui qui a peur de l'étranger, de ce qui est extérieur à lui. Voyez le xénophobe. Il craint tellement ce qui n'est pas lui qu'il cherche à tout prix à ne pas se distinguer de la majorité qui l'entoure. Voilà pourquoi le xénophobe est terne, incolore, inodore et sans saveur, car il se fond dans le paysage ambiant. « Je méprise profondément ceux qui aiment marcher en rangs sur une musique : ce ne peut être que par erreur qu'ils ont reçu un cerveau; une moelle épinière leur suffirait amplement. » (2) Car le xénophobe est dangereux quand il s'associe à ses semblables pour imposer sa pensée unique à ceux qui ne voient pas les choses comme lui.
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Voilà ce qui distingue le xénophobe du xénophile : le second aime, accepte et désire tellement l'étranger qu'il cherche dans chaque individu, non pas ce qui lui ressemble, mais ce qui le différencie de lui. D'où une volonté de ne jamais se mêler à la foule pour s'y fondre, mais plutôt une détermination à célébrer sa différence à lui, comme il célèbre celle de l'autre.
Voilà aussi pourquoi, sans doute, Harry Potter n'a vu que le côté excentrique de Xenophilius. Car le petit sorcier a toujours voulu mener une vie ordinaire, alors que son destin l'a obligé à sortir de lui-même et à passer pour excentrique - ce qu'il détestait par-dessus tout.
Xenophilius Lovegood : l'homme qui aime -- voire incarne -- le bien, et qui aime aussi l'étranger pour sa différence, qu'il a célébrée tout autant que la sienne.
Comment un homme tel que lui ne se serait-il pas senti attiré par l'invisible, par ces choses et ces créatures qu'on ne voit pas, mais dont on soupçonne l'existence ?
Comme l'a si bien expliqué Luna Lovegood-Scamander dans une
entrevue accordée à Sorcière Hebdo : « Des planètes qu'on n'avait jamais vues ont été découvertes
par de simples calculs des variations orbitales d'autres corps célestes. S'il
fallait nier l'existence de tout ce qu'on ne voit pas à l'œil nu, on ne
connaîtrait pas les virus, les atomes, etc. » (3)
Tel est d'ailleurs le sujet du présent ouvrage, rédigé avec amour et vénération par une jeune femme qui voulait ainsi rendre hommage à un père exceptionnel. L'immense cadeau qu'elle a reçu de lui, elle le lui rend dans ces pages inoubliables...et dans le prénom qu'elle a choisi pour la petite fille qu'elle vient de mettre au monde : Xenophilia.
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Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas une chose qu'elle n'existe pas.
Et toi, hypocrite lecteur -- mon semblable -- mon frère (4), quel accueil feras-tu à cette recension des «découvertes» du grand visionnaire qu'était Xenophilius Lovegood ?
Ouvre ton esprit. Cet ouvrage pourrait être pour toi une révélation.
LunaL
Professeur de runes
Directeur de la maison Serdaigle
Poudlard
1. Sorcière Hebdo, « Entrevue avec Luna Lovegood-Scamander », 2014.
2. Albert Einstein, Comment je vois le monde, 1934.
3. Sorcière Hebdo, « Entrevue avec Luna Lovegood-Scamander », 2014.
4. Charles Baudelaire, Les Fleurs du Mal, 1857.
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Introduction
Ma maman est morte quand j'avais neuf ans. Elle a essayé de réaliser devant moi un sortilège qui s'est retourné contre elle. Ayant vu ma mère mourir, j'ai acquis la capacité de voir les sombrals, une sorte de cheval bizarre qui tire les diligences amenant les élèves de la gare de Poudlard jusqu'au château. Comme le sombral est invisible aux yeux de ceux qui n'ont pas vu la mort, c'est un animal méconnu - souvent même méprisé par ceux qui ont la chance de le voir, car il leur rappelle chaque fois la triste expérience qu'ils ont vécue. Le sombral ne correspond pas non plus à nos critères de beauté. Il n'est pas racé comme le cheval, sa peau est noire et suintante, sa silhouette squelettique, et même ses ailes, qui devraient lui donner l'allure d'un pégase, ressemblent plus à celles d'une chauve-souris qu'à celles d'un oiseau majestueux.
Mais pourquoi parler ici de sombral, alors que mon livre traite des bêtes fantastiques découvertes par mon cher papa, Xenophilius Lovegood ? Parce que le sombral crée un lien entre le monde invisible et nous, mais surtout parce que cet animal un peu rebutant est lié à la mort - donc, à ce qui nous est étranger - et, qu'à ce titre, il suscite méfiance, peur et rejet. Il a même déjà été chassé par les sorciers.
Il en va de même des bêtes fantastiques dont mon père a révélé l'existence au monde. Certes, elles ne font pas vraiment peur, mais comme on ne les voit pas à l'œil nu, elles suscitent haussements d'épaules et moqueries, ce qui équivaut tout autant à un rejet.
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L'être humain - sorcier ou moldu - ne pourra grandir tant qu'il
n'aura pas su accepter - et même aimer - la différence de l'autre. Quelle
triste humanité aurions-nous sous les yeux si tout le monde était pareil !
Pourtant, c'est encore et toujours ce que beaucoup cherchent à instaurer : même langue, mêmes idées, mêmes goûts, même culture, même sang.
Voilà pourquoi je dédie ce petit livre, que j'ai eu tant de plaisir à écrire, à tous ceux et celles qui ont eu à souffrir (ou qui souffrent encore) de leur différence.
* * *
Chaque père qui se retrouve avec un ou plusieurs enfants en bas âge sur les bras a sa propre manière de gérer la situation. Pour contrer le désarroi dans lequel il me voyait sombrer, mon père a décidé de stimuler mon imagination. Que d'histoires a-t-il inventées pour intéresser à la vie une fillette de neuf ans qui n'y trouvait aucun sens après la mort de sa maman ! Il a créé pour moi, dans le but de faire rempart à la tristesse qui cherchait par tous les moyens à s'insinuer en moi pour me détruire, un univers merveilleux peuplé de bêtes fantastiques, toutes plus incroyables les unes que les autres.
Par ailleurs, contrairement à beaucoup de parents, qui ne veulent voir dans leur progéniture qu'une autre image d'eux-mêmes, mon père s'est fait un point d'honneur d'encourager l'expression et l'épanouissement de mon individualité.
D'aucuns lui reprocheront - à tort, à mon avis - d'avoir privilégié une éducation trop libre qui m'aurait privée de repères dans la réalité. Je crois plutôt qu'en me gavant d'imaginaire, il m'a permis, non seulement de surmonter ma peine, mais aussi de me rendre disponible pour aimer les autres dans ce qu'ils ont de plus précieux : leur unicité.
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Quant à savoir si son bestiaire fantastique est
réel, à chacun de se faire son idée. Mais s'il est vrai que chaque parole
prononcée est une onde qui finit par se matérialiser, il ne fait aucun doute
que les bêtes imaginées par mon père existent déjà ou existeront un jour.
* * *
Les bêtes fantastiques que j'ai répertoriées dans mon livre ne sont pas classées par ordre alphabétique. Quiconque me connaît sait que l'ordre n'est pas mon fort, même si le mariage et la maternité ont eu sur moi un effet très bénéfique en m'obligeant à un peu plus de discipline. Je n'en suis pas moins restée la Luna qui tient son exemplaire du Chicaneur à l'envers afin de découvrir l'envers du décor. C'est donc l'intuition et l'humeur du moment qui ont guidé la rédaction - et, par la force des choses - la présentation du bestiaire de mon père.
Bonne lecture !
Luna Lovegood-Scamander
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Les pages 14 à 42 ne sont pas disponibles.
Aquavirius

Description
L'aquavirius est un parasite de la faune aquatique. Il s'introduit par les branchies des animaux marins, dont il colonise les organes - surtout, le cerveau -, se nourrissant de cellules défectueuses ou mortes. Il est donc absolument inoffensif et même, jusqu'à un certain point, utile. À la fin de sa vie, il quitte son hôte et va s'agglutiner par dizaines de milliers dans des endroits isolés près de la surface de l'eau, où il forme une sorte d'essaim de couleur gris pâle qui ressemble à un cerveau. Il pond alors des œufs, qui deviennent des larves, lesquelles se nourrissent des adultes restés sur place. Devenu adulte à son tour, l'aquavirius part en quête d'animaux marins à coloniser. L'étude des aquavirius a permis de leur trouver une fonction d'émetteur-récepteur, comme on le verra dans l'anecdote qui suit.
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Anecdote
Quand j'ai accompagné Harry, Hermione, Ron et Neville au département des Mystères, où était conservée une prophétie sur laquelle lord Voldemort voulait à tout prix mettre la main, nous sommes d'abord entrés dans une salle où flottaient, dans de grandes cuves, des « choses » de couleur pâle qui ressemblaient à des essaims de larves d'aquavirius, d'après la description que mon père m'en avait faite. Je l'ai dit aux autres, mais Hermione a affirmé qu'il s'agissait de cerveaux. Rien n'est moins sûr puisque, comme je sortais la dernière de la salle, je me suis retournée et j'ai bien senti qu'un sortilège d'illusion avait été mis en place pour tromper les éventuels intrus sur le véritable contenu des cuves. Malheureusement, je n'ai pas pu m'attarder pour vérifier mon intuition.
Deux choses m'incitent à croire que c'étaient bien des larves d'aquavirius. Une enquête du Chicaneur a révélé que la salle où se trouvaient les cuves a disparu et un fonctionnaire du Ministère ayant exigé l'anonymat a déclaré qu'avec quelques collègues, il a participé à l'époque à une expérience d'élevage d'aquavirius. Interrogé sur les raisons de cette entreprise, M. *** a ajouté :« Des rumeurs avaient commencé à circuler sur la réapparition de Voldemort. Quelques collègues et moi avons donc décidé, à l'insu de la direction du Ministère, de prévenir les coups et d'empêcher le Seigneur des Ténèbres, le
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cas échéant, de rallier à lui les êtres de l'eau. Comme nous ne pouvions obliger ces êtres à rester loyaux envers nous, puisque le sortilège d'imperium n'a aucun effet sur eux, nous nous sommes tournés vers les aquavirius, qui sont des êtres minuscules pouvant être programmés à l'état de larves. À l'âge adulte, nous les aurions relâchés dans les cours d'eau et ils se seraient introduits par les branchies dans les êtres qu'ils auraient eu pour mission de coloniser. Ils auraient alors agi à la fois comme émetteur et comme récepteur : ils auraient émis une onde qui nous aurait permis de localiser en tout temps les êtres de l'eau, et auraient capté les suggestions que nous leur aurions envoyées invitant les êtres de l'eau à rester loyaux au ministère de la Magie. Malheureusement, le projet n'a pas abouti car, dès que les Mangemorts se sont emparés du Ministère, nous nous sommes empressé de faire disparaître la salle ainsi que les larves pour éviter que cette arme ne tombe entre leurs mains. »
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Floune argentée

Description : Bien peu de gens ont déjà vu des flounes argentées. Mon père est de ceux-là. La floune argentée, m'a-t-il dit un jour, ressemble à une bulle de savon, mais de forme carrée, et elle n'est pas en savon. On ne sait pas grand-chose sur cette bête fantastique, puisqu'il est impossible de l'étudier : dès qu'on essaie de la toucher, elle éclate. Mon père en a déduit qu'elle possède une sorte de radar pour se guider dans l'espace. Ce radar se doublerait d'un détecteur de matière vivante lui permettant d'éviter tout contact humain ou animal. Sinon, le seul autre sens dont la floune semble dotée est l'ouïe - une ouïe d'ailleurs tellement développée que l'animal disparaît dès que son nom est prononcé à voix haute (ce qui prouve par ailleurs qu'il possède une manière de cerveau, car il peut interpréter les sons qui forment son nom). Quant à son mode de reproduction, mon père a déjà observé plusieurs petites flounes s'extrayant de deux grandes flounes qui s'étaient imbriquées l'une dans l'autre. Sachez aussi que la floune argentée se déplace toujours en petits groupes d'une dizaine d'individus. Par ailleurs, comme me l'a si souvent répété mon père, chaque chose en ce monde a sa propre finalité. Quelle est donc la finalité de la floune argentée ? Elle est belle et délicate mais, autant la laideur peut cacher d'inestimables qualités, autant la beauté et la délicatesse ne sont pas forcément synonymes de bonheur. Ainsi en va-t-il de la floune argentée, qui adore les fêtes (mariages, naissances, anniversaires, etc.), mais dont la seule présence est
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annonciatrice
de malheur à venir, comme on le verra dans l'anecdote qui suit.
Anecdote : C'était une
belle journée d'été. Mon père et moi avions été invités au mariage de Bill
Weasley et de Fleur Delacour. Tout le monde était beau. J'ai dansé avec mon
père, j'ai bu du champagne, j'ai bavardé avec mes amis et, notamment, avec
Harry, qui semblait préoccupé. Quand Harry a vu mon père, tout près de nous,
qui scrutait le plafond de la tente, il m'a demandé ce qu'il pouvait bien voir.
Je lui ai répondu, tout bas, qu'il voyait des flounes argentées. Harry a
repris, tout haut:« DES FLOUNES ARGENTÉES ? » Je lui ai expliqué ce que
sont des flounes argentées, mais comme Harry avait prononcé leur nom à voix
haute, elles ont disparu et mon père en a été désolé. Harry m'a alors demandé
ce que les flounes font dans la vie et je lui ai répondu qu'il s'agit d'une
sorte de rapeltout à l'envers, qui fait oublier ce qu'on est en train de faire.
Et c'est bien ce qui est arrivé, puisque mon père ne s'est plus rappelé soudain
qu'il était en train d'observer des flounes argentées. Quand les Mangemorts ont
attaqué, mon père m'a prise dans ses bras et nous avons transplané jusque chez
nous. Je lui ai alors raconté qu'il avait vu des flounes argentées au mariage.
Il s'en est d'abord beaucoup voulu de ne pas avoir prévenu les gens du malheur
qui allait s'abattre sur eux. Comme je ne comprenais pas, il m'a expliqué que les flounes
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ne s'invitent que dans les fêtes où un malheur va arriver. Je lui ai signalé qu'il n'aurait pas pu alerter la noce, puisqu'il avait subitement oublié qu'il était en train d'observer ces drôles de bêtes. Il a alors tapé son poing dans sa main ouverte et s'est écrié :«Bien sûr ! Le Créateur des flounes ne pouvait en même temps en faire des sortes d'oiseaux de malheur et permettre à ceux qui les voient d'alerter les gens autour d'eux. Il a donc doté les flounes du pouvoir d'effacer la mémoire immédiate des personnes qui les observent afin de s'assurer que le malheur annoncé ne puisse être évité. » J'ai alors pensé que, de toute manière, les invités n'auraient pas cru mon père quand il leur aurait annoncé que la présence de flounes argentées au mariage annonçait un malheur prochain, mais j'ai gardé cette réflexion pour moi. Après tout, l'effacement de la mémoire n'est peut-être qu'une mesure de précaution prise par les flounes, au cas où les invités d'une fête seraient réceptifs à l'avertissement donné par la personne qui les a observées. Rien n'est donc laissé au hasard dans notre monde en apparence si désorganisé...
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Ronflak cornu

Description : le ronflak cornu est sans contredit la star des créatures soi-disant inventées par mon père. Même si très peu de gens croient à son existence et qu'il n'aurait jamais été observé (malgré les innombrables témoignages publiés dans Le Chicaneur provenant de gens qui désiraient avant tout voir leur nom publié dans un journal), le ronflak cornu est tellement célèbre dans le monde magique qu'il fait désormais partie du langage courant. Pas plus tard qu'hier, je me trouvais sur le chemin de Traverse quand j'ai entendu un sorcier dire à un autre sorcier :« Tu vois des ronflaks cornus, mon ami ! » L'expression voir des ronflaks cornus a d'ailleurs fait son apparition dans la dernière édition du Recueil d'expressions imagées utilisées dans le monde magique du célèbre linguiste Merlin Pinpin, qui la définit comme suit :« Avoir des visions, des hallucinations; synonyme d'avoir la berlue. » Je me pose cependant une question : si personne n'a jamais vu de ronflaks cornus, comment a-t-on pu lui donner ce nom ? Quelqu'un, quelque part, a dû forcément apercevoir un jour une créature portant une ou plusieurs cornes et produisant un bruit ressemblant à un ronflement, et se dire: « Tiens ! je vais appeler cette chose un 'ronflak cornu'. » Selon certaines sources, le ronflak cornu aurait la forme d'un porc. Se pourrait-il donc qu'une nuit, très loin dans le passé, un paysan ayant bu plus que son content d'alcool soit rentré chez lui et ait aperçu dans un jardin un porc qui s'était échappé de son enclos et qui, après avoir fouillé le sol, s'était retrouvé avec une carotte dans le naseau (ce qui, dans le noir, pouvait être confondu avec une
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corne). dont il essayait de se débarrasser en émettant un grognement différent de son cri habituel (ce qui pouvait passer pour un ronflement), et qu'il ait cru avoir affaire à une créature magique, qu'il a appelée « ronflak cornu » ? Tout est possible dans ce monde étrange...
Anecdote : selon certains rapports, le ronflak cornu vivrait en Suède. Or, mon père et moi avons visité ce pays en 1997 et les Suédois que nous avons rencontrés nous ont tous affirmé qu'ils ignoraient d'où provenait cette rumeur, leurs annales millénaires ne faisant état d'aucune observation de ronflak cornu. Ils ont ajouté chaque fois : « Nous avons par contre entendu dire qu'il y en aurait en Norvège. »
Nous sommes donc allés en Norvège, où l'on
nous a affirmé que les Suédois étaient vraiment gonflés de répandre de tels
bruits sur les Norvégiens, qui n'ont jamais au grand jamais, selon nos interlocuteurs,
vu de ronflaks cornus. On a cependant ajouté avoir ouï dire que la créature
avait été vue en Finlande. Dès notre arrivée à Helsinki, les membres de l'association
Taikuuta se sont déclarés très
offensés d'apprendre que les Norvégiens nous avaient envoyés ici, alors que
personne ‒ « nous disons bien PERSONNE », ont-ils insisté ‒ n'a jamais observé
de ronflaks cornus en Finlande. Ils se sont toutefois empressé d'ajouter que le
Danemark était apparemment une véritable terre d'accueil pour la créature. Nous
avons alors décidé de mettre un terme à notre quête, craignant que cette
histoire ne déclenche
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une guerre entre les sorciers de Scandinavie. Sur le chemin du retour chez nous, mon père m'a confié: « S'il y a une leçon à retenir de notre aventure, c'est que le ronflak cornu est source de controverse, voire de bisbille. La forme porcine que certains lui attribuent et la (ou les) corne(s) dont il serait affublé m'amène à penser que la clé se trouve peut-être dans les religions moldues. J'ai lu que le diable, à qui plusieurs animaux ‒ dont le porc ‒ sont associés, porte des cornes et s'est donné pour mission de semer la discorde entre les humains. Le ronflak cornu serait-il alors le diable du monde magique ? » Cette question est restée (et reste encore) sans réponse.
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Les pages 54 à 82 ne sont pas disponibles.
Joncheruine
Description : qui ne connaît pas (même sans en avoir jamais
vu) les joncheruines ? Cet insecte minuscule (tellement minuscule, d'ailleurs,
qu'il faut, pour le voir, un lorgnospectre comme celui donné en prime à l'achat
d'un numéro du Chicaneur en 1996) a
la malencontreuse habitude de s'introduire dans le cerveau des humains par les oreilles
et d'y embrouiller les idées. Le joncheruine est pourvu de quatre ailes qui
produisent un bourdonnement presque inaudible, mais très caractéristique. Le
corps de la créature est noir, ce qui a sans doute inspiré l'expression moldue
« avoir les idées noires ». Pour éloigner les joncheruines, rien de mieux que
les boucles d'oreilles en radis, car la seule odeur de cette racine provoque
chez l'insecte des flatulences nauséabondes dont il est lui-même incapable de supporter la puanteur. J'admets que les boucles d'oreilles en radis ne
conviennent pas à tout le monde, en particulier aux messieurs. Après bien des
recherches, mon père a découvert que la bonne humeur et le rire constituent aussi
des répulsifs très efficaces. Enfin, si, malgré toutes les précautions prises,
des joncheruines réussissent à s'introduire dans votre tête, deux moyens
existent pour les en chasser : d'abord, vous pouvez secouer la tête comme
vous le faites pour déboucher une oreille dans laquelle l'eau s'est introduite
durant une baignade; ensuite, si vous vous trouvez dans un endroit où secouer
la tête serait mal vu, vous pouvez tout simplement bâiller ‒ les joncheruines
seront tellement insultés par
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votre réaction qu'ils déguerpiront aussitôt. Le climat de morosité dans lequel baigne le monde actuel constitue un terreau très favorable au développement des joncheruines. Plus il y aura de joncheruines, plus le nombre de leurs victimes augmentera, rendant ainsi le monde encore plus morose. Il faut donc à tout prix rompre ce cercle très vicieux. Souriez, riez et restez positifs si vous ne voulez pas que notre planète finisse jonchée de ruines.
Anecdote : comme chacun sait, mon père a inventé un
appareil pour éloigner les joncheruines et permettre ainsi aux gens de se
livrer en toute quiétude à des travaux de l'esprit. L'appareil consiste en une
reproduction du diadème de Serdaigle auquel sont fixés deux cornets qui
émettent des ondes répulsives. On place l'appareil sur sa tête et on est ainsi
protégé contre ces vilaines bestioles. La production en série de cette
protection s'est cependant révélée trop compliquée, bien des gens hésitant par
ailleurs à la porter dans un lieu public ‒ comme une bibliothèque ou une salle
d'étude de Poudlard. Des recherches approfondies ont toutefois permis à mon
père de mettre au point un sortilège pour protéger plusieurs personnes à la
fois. Il s'agit simplement de lever sa baguette et de prononcer la formule
suivante : quod tibi fieri non vis,
alteri ne feceris (ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on
te fasse). Ce sortilège a pour effet de créer des «joncheruines de joncheruines» ‒ autrement dit,
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des insectes proportionnellement aussi minuscules pour les joncheruines que celles-ci le sont par rapport à nous, ces petites pestes s'introduisant dans la tête des joncheruines et leur pourrissant la vie. Résultat : les joncheruines quittent les lieux à tire-d'aile et n'y remettent plus les pattes.
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Nargole

Description : Je dois vous l'avouer, je n'ai jamais vu de nargoles, ce qui n'a rien d'étonnant, comme vous le verrez dans la section « anecdote » ci-après. Tout ce qu'on sait sur cet animal, c'est qu'il infesterait le gui. Pourquoi le gui ? Il faut d'abord savoir que cette plante était sacrée pour les anciens druides, qui lui attribuaient des propriétés de guérison des maladies, d'immunisation contre les poisons et de protection contre les sorts. On raconte qu'à l'époque, des ennemis qui se rencontraient sous une branche de gui devaient déposer les armes et faire la trêve jusqu'au lendemain. La coutume s'est étendue aux amoureux pour qui s'embrasser sous le gui est un présage d'union longue et heureuse. Si ce présage ne s'est pas réalisé pour mes amis Harry et Cho, qui se sont embrassés sous le gui dans la Salle sur Demande, ce serait donc parce que le gui était alors infesté de nargoles, ces bêtes ayant le pouvoir d'annuler les propriétés bénéfiques du gui. Mais, pour détenir ce pouvoir, il faudrait d'abord que les nargoles existent.
Anecdote : Le jour de mon mariage avec Rolf (Scamander), mon père m'a prise à part et m'a confié : «Ma chérie, tu sais que tu es la prunelle de mes yeux. Quand ta maman est morte, j'étais tellement
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désemparé que j'ai cru perdre l'esprit. Moi qui me suis toujours désintéressé de la réalité prosaïque, je devais soudain m'occuper d'une fillette de neuf ans, bien réelle, et je n'avais pas la moindre idée de la façon de m'y prendre. Étant moi-même de sexe masculin, je savais à quel point les garçons peuvent être égoïstes dans leurs relations avec les filles. C'est pour t'éviter des déconvenues que j'ai inventé les nargoles. Je pensais qu'ils t'éloigneraient du gui et, donc, te dissuaderaient de nouer des relations dont tu pourrais souffrir. Ce n'était pas très brillant de ma part d'agir ainsi, mais ça partait d'une bonne intention. Je m'en suis voulu longtemps, tu sais, mais cela ne t'a pas empêchée de trouver un très gentil garçon. Rolf fera un excellent mari, j'en suis sûr. » Mon père faisait tellement piteuse mine que je l'ai pris dans mes bras et l'ai serré très fort contre moi, en lui susurrant à l'oreille :« Tu sais, papa, les nargoles existent peut-être, mais pas de la façon dont on pense. Si les mots prononcés ont un pouvoir, les nargoles n'existent peut-être que dans les syllabes qui forment leur nom. Ils n'auraient aucune réalité tangible, mais leur pouvoir serait réel, comme le prouve le fait qu'en les nommant près du gui où Harry et Cho se sont embrassés, j'ai condamné leur amour naissant ‒ ce qui s'est révélé au fond une bonne chose. » Se détachant de moi, mon père, l'air rasséréné, m'a dit :« Ma petite perle, tu me rappelles tellement ta mère, qui était la bonté incarnée. Heureusement, tu as tout pris d'elle et rien de moi. »
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Je lui ai répondu, en tapotant l'une de mes boucles d'oreilles en radis :« Ça, je n'en suis pas si sûre. »
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Énormus à babille
Description : Durant la bataille de Poudlard, afin de permettre à Harry de revêtir sa cape et de quitter incognito la Grande Salle, j'ai détourné l'attention des gens en pointant le doigt vers une fenêtre et en criant :« Regardez ! Un énormus à babille ! » Bien entendu, le temps que tout le monde tourne les yeux vers l'endroit indiqué, l'énormus avait disparu et on m'a encore reproché d'imaginer des choses. Mais moi, j'ai bien vu derrière la fenêtre, l'espace d'une seconde, une forme ronde dotée de sept bouches, de deux paires d'oreilles et, sur le dessus, de petites ailes translucides. En fait, l'énormus ressemble à un poisson-globe. Comme lui, il peut augmenter sa taille en se gonflant d'air. Normalement, il est gros comme une bille, ce qui le rend presque indétectable, mais à son extension maximale ‒ comme lorsque je l'ai vu ‒ il peut atteindre la taille d'un ballon de plage. Cependant, contrairement au poisson-globe qui se gonfle d'air pour effrayer ses ennemis, l'énormus le fait pour se donner de l'importance. En effet, cette créature passe son existence à dialoguer avec elle-même par l'entremise de ses sept bouches, chacune d'elles rivalisant avec les autres dans l'art de l'autoflagellation (d'où le nom d'énormus à babille).
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À intervalles réguliers, l'énormus réagit et veut montrer au monde qu'il est autre chose qu'un « misérable vermisseau ». Il se gonfle alors d'air mais, comme sa confiance en lui est inférieure à zéro, dès qu'il se rend compte qu'on le regarde, il perd tous ses moyens et...se dégonfle ! Combien d'humains se comportent comme un énormus à babille ?
Anecdote : il est possible, paraît-il, d'apprivoiser l'énormus à babille et de modifier son comportement. C'est du moins ce qu'affirme le spécialiste Sigismond Fraudh dans son ouvrage Comment j'ai apprivoisé et guéri un énormus à babille (Éditions Obscurus, 1922). Il a fallu dix ans au docteur Fraudh pour trouver un énormus, dix autres années pour ne pas le perdre de vue et sept ans pour établir un premier contact. Après dix-huit ans de «psychanalyse», la créature était apparemment guérie : elle restait gonflée en permanence et ne cessait de dénigrer avec ses sept bouches tout ce qui se trouvait à proximité
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(aussi bien les humains que les animaux et les choses). Beau résultat ! Combien d'humains se comportent comme un énormus à babille guéri ?
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Les pages 94 à 122 ne sont pas disponibles.
Héliopathe

Description : L'héliopathe n'existe pas à l'état naturel, puisqu'il s'agit, d'après mon père, d'une pure création des laboratoires secrets du ministère de la Magie. Je sais : le Ministère a toujours nié l'existence de tels laboratoires, mais il a aussi nié pendant longtemps le retour de Voldemort. De même, lorsqu'on a interrogé à ce sujet mon amie Hermione Granger-Weasley, aujourd'hui haut fonctionnaire au Ministère, elle a affirmé catégoriquement n'avoir jamais eu vent que son lieu de travail abrite des installations vouées à la production d'armes de destruction massive (notez bien la subtilité de la réponse d'Hermione, dont la vive intelligence m'a toujours fascinée : elle n'a pas affirmé que ces installations n'existent pas, mais qu'elle n'a jamais entendu parler de leur existence. Elle ferait une politicienne extraordinaire !) Mais revenons à l'héliopathe, qui serait peut-être mieux désigné sous le nom d'« héliophore » (porteur de soleil). L'héliopathe est une sorte d'équidé qui ne crache pas de flammes comme le dragon, mais qui s'enflamme (sans se consumer, contrairement au phénix) et galope droit devant lui en détruisant tout
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sur son passage. Le problème avec cette « arme », c'est qu'on n'a jamais pu déterminer avec exactitude le moment où elle s'enflamme ni fixer une cible précise à sa puissance de destruction. Voilà pourquoi vous n'avez jamais vu d'héliopathe et que vous n'en verrez sans doute jamais, puisque le Ministère a classé cette créature comme « incontrôlable » et qu'il a mis un terme à toutes les recherches s'y rapportant.
Anecdote : L'entrefilet suivant a été publié dans le numéro du 31 juillet 1996 de la Gazette du Sorcier:«ODEUR DE BRÛLÉ SUSPECTE ‒ Hier, le personnel du ministère de la Magie a été incommodé par une forte odeur de brûlé, qui a duré plusieurs heures. Un porte-parole du Ministère a déclaré qu'un incendie, rapidement circonscrit, s'était déclaré dans une salle désaffectée où étaient conservés des documents sans importance. Personne n'a été blessé. » Pourtant, mon père a appris d'une source sûre que plusieurs fonctionnaires ont été hospitalisés le jour même à Sainte-Mangouste pour des brûlures sévères. Les blessés ont été mis au secret, mais des informations ont tout de même filtré, selon lesquelles ces employés travaillaient à la création d'une arme dont le nom de code était «HP » ‒ lettres désignant sans aucun doute HélioPathe et non, comme de malins esprits pourraient penser,
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Harry Potter. On aura beau parler de «
coïncidences », je crois pour ma part que, comme dit le dicton, «trop de
coïncidences tuent la coïncidence ».
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Tranchesac ongubulaire
Description : La première fois que mon père m'a parlé du tranchesac ongubulaire, qu'il a associé aux recherches effectuées par le ministère de la Magie dans ses laboratoires secrets, j'ai tout de suite éprouvé de la pitié pour cette créature, dont le nom effroyablement laid devait sûrement le handicaper dans ses relations avec autrui. Pour stimuler mon imagination, mon père avait l'habitude de ne pas me décrire les bêtes dont il avait découvert l'existence, mais plutôt de me demander à quoi elles ressemblaient selon moi. Cette fois-là, j'avoue que je suis restée bouche bée. Bien sûr, je pouvais supposer facilement que le tranchesac ongubulaire utilisait ses ongles pour trancher des sacs, mais je ne parvenais pas à imaginer en quoi cette activité pouvait constituer une « arme » pour le Ministère. C'est ce que j'ai fini par dire à mon père. Son visage s'est alors fendu d'un large sourire ‒ le sourire de quelqu'un qui vient de faire un bon coup ‒ et il a déclaré d'un air triomphant :« Voilà justement ce que le Ministère voulait faire croire à tout le monde : que cette créature, dont le nom affreux semble résumer la raison d'être, est tout à fait inoffensive. Or, j'ai trouvé dans un traité anatomique de Jacques-Bénigne Winslow, datant de 1776, la phrase suivante : "Le cœur est composé de deux sacs musculeux...". Ainsi donc, le
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tranchesac serait beaucoup plus dangereux qu'il ne paraît, puisqu'il s'attaquerait à l'organe vital de ses victimes. » J'ai frissonné d'horreur. Voyant mon visage blême, mon père s'est empressé d'ajouter :« Mais, comme il est souvent arrivé, les chercheurs du Ministère ont été incapables de contrôler la créature et ont renoncé à former des bataillons de tranchesacs. »
Anecdote : il paraît que
quelques exemplaires d'une première version inoffensive de tranchesac se sont
retrouvés dans la nature. Quand vous faites vos courses et qu'un de vos sacs s'ouvre,
répandant son contenu sur le sol,
dites-vous bien que c'est l'œuvre d'un tranchesac ongubulaire. Si vous regardez
autour de vous, vous ne le verrez pas, puisque cette créature est plus mince qu'une
feuille de papier et qu'elle a la faculté de se présenter de profil à la
personne qui regarde dans sa direction. Le truc, pour voir un tranchesac, serait
de former un cercle autour de lui chaque fois qu'il s'amuse à trancher un sac. Il
serait alors incapable de montrer son profil à tout le monde en même temps.
Mais il n'a rien à craindre : non seulement rares sont ceux qui croient
à son existence, mais comme plus
personne n'adresse la
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parole aux autres dans les
supermarchés, comment quelqu'un dont le sac vient de s'ouvrir parviendrait-il à
rameuter assez de monde pour former un cercle autour de la créature ?
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Table des matières
Préface.........................................................................................................................................7
Introduction................................................................................................................................11
Volcipède hurlant.....................................................................................................................15
Amysthène.................................................................................................................................19
Tétranyme de Blinck...............................................................................................................23
Myriakyre ganté.........................................................................................................................27
Émerinthophage........................................................................................................................31
Grenouille lunaire.......................................................................................................................35
Mandrakeur biberonnant........................................................................................................39
Aquavirius....................................................................................................................................43
Floune argentée.........................................................................................................................47
Ronflak cornu...............................................................................................................................51
Zandrye hyménomane.............................................................................................................55
Dingobule.....................................................................................................................................59
Crématophore.............................................................................................................................63
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Traunedephère ...........................................................................................................................67
Bibedouba joufflu.................................................................................................................,......71
Schnoutze tubalescent.............................................................................................................75
Clytirydon......................................................................................................................................79
Joncheruine..................................................................................................................................83
Nargole.......................................................................................................................................,,.87
Énormus à babille..................................................................................................................... .91
Dythirambie huppée................................................................................................................ 95
Wabi d'Oubaz.............................................................................................................................99
Heymassier boulimique..........................................................................................................103
Bouffe-Mangemort à crête....................................................................................................107
Ring-Dang doux.........................................................................................................................111
Torpinouche dégobilleur.........................................................................................................115
Djéquérauligne...........................................................................................................................119
Héliopathe...................................................................................................................................123
Tranchesac ongubulaire.........................................................................................................127
Table des matières....................................................................................................................131
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Vous n'avez jamais vu de nargoles, de flounes argentées ou de joncheruines ? Ce n'est pas parce qu'on ne voit pas une chose qu'elle n'existe pas. Luna Lovegood-Scamander nous parle ici des bêtes qu'elle a appris à voir avec les yeux du coeur. C'est son amour pour son père, Xenophilius Lovegood, célèbre directeur du Chicaneur, qui l'a guidée sur ce chemin qui mène à l'essentiel, invisible pour les yeux. La jeune femme a voulu rendre hommage à son cher papa dans ce petit livre dont vous ne pourrez détacher les yeux une fois que vous en aurez entrepris la lecture.
Née le 13 février 1981, Luna Lovegood-Scamander a étudié la sorcellerie à Poudlard, au sein de la maison Serdaigle. Durant ses études, elle s'est lié d'amitié avec le célèbre Harry Potter, qu'elle considère toujours comme un de ses grands amis. Elle a fait partie de l'Armée de Dumbledore et apporté une remarquable contribution à la victoire des forces du bien lors de la bataille de Poudlard, qui a vu la chute de Lord Voldemort et de ses partisans. Mme Lovegood-Scamander est l'auteur, avec son mari Rolf Scamander, du best-seller Vie et habitat des animaux fantastiques II. Elle est également mère de trois enfants : les jumeaux Lorcan et Lysander et la petite Xenophilia, née récemment.